Future of HR 2024

Accepter de lâcher prise


Christophe Bichet ( préparateur mental et grimpeur professionel ) : le mental d’un grimpeur au service de l’entreprise. « L’important dans la vie c’est de prendre de la hauteur ». Christophe Bichet, malade en sursis et grimpeur professionnel, n’est pas avare de bons mots. Enseignant-formateur et coach il délivre une véritable leçon de vie, mais aussi des clés aux Ressources Humaines pour affronter les bouleversements actuels. Sa maladie génétique rare détectée à 5 ans, sa greffe de moelle osseuse, ses multiples cancers, ses amputations de la langue, « c’est pénible » reconnait-il, mais « le seul risque c’est de s’en faire une montagne », et, lui son « job c’est de profiter de la vie ». « Je dois avoir une espérance dans ma vie illimitée car mon espérance de vie est limitée » proclame-t-il. La « gravité », les difficultés, les moments de doute, nous y sommes tous confrontés. L’important c’est l’envie, « l’envie d’aller de l’avant, fondamentale à tout ce que l’on fait dans l’existence. Il faut insuffler une direction, regarder vers le futur. Sans envie, il n’y a pas de vie. » assure-t-il. Cette vision elle doit aussi être portée dans l’entreprise pour embarquer les collaborateurs. Christophe Bichet explique : tous, autant que nous sommes, nous avons souvent besoin de nous accrocher, plutôt de nous raccrocher, à ceux que l’on aime, à ce que l’on connait, à ce qui est essentiel, pour nous (r)assurer. D’autant que, de partout, l’injonction revient : « ne lâche rien », en particulier dans le monde du travail. « Pour autant, face à une paroi, à un moment donné, le grimpeur n’a plus le choix, il est obligé de lâcher une prise pour aller en chercher une autre. Chacun d’entre nous, dans notre quotidien, fait face à ce même impératif, au risque de s’ankyloser ». Tenter un mouvement, essayer quelque chose, c’est évidemment plus engageant, et c’est justement ce qui plait à ce sportif « le côté aventurier de l’existence ». Un conseil qui s’applique aussi en entreprise : pour grandir, il faut tester, pour innover, il faut prendre des risques. Pour autant, le grimpeur n’est pas là pour donner des leçons. Simplement pour ouvrir la voie. « Chacun grimpe sa voie comme il le souhaite. L’important c’est ce qu’on fait avec ce qui nous qui arrive. Ce que chacun fait avec les cartes qu’il a en main. » 
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